SPECTRE DE MÉDUSE
L’œil dans les ténèbres fixe un champ de lumière
Apparition fantasmagorique, étant donnée…
Gorgô, monstre archaïque ou funeste chimère
L’essence équivoque, sensible et virtuelle
Dont la pupille ouverte perçoit l’émanation
Figure matricielle de la fascination
Où l’icône puise le pouvoir d’illusionner
Voilant, dévoilant sous sa toison de vipères
À la fois ondulatoire et corpusculaire
La mascarade scopique du gorgoneion
Tel chacun de ces reflets, ombre sensuelle
Qui perce l’oculus où convergent ses rayons
Abyme du voyeur, sauf s’il médite et ruse
Dans l’obscurité des projections rétiniennes
Fantôme iridescent d’une source malsaine
Jusqu’au pourpre où miroite une représentation
Substituant au gouffre son plan de réflexion
Rendu visible par le prisme spirituel
Simulacre de la vision cyclopéenne
En la constellation colorée souveraine
Image comme regard –spectre de Méduse.