Démarche artistique

Depuis une quinzaine d’années, Jérémie Bennequin développe une démarche artistique multidisciplinaire sur les thèmes du temps, de la mémoire et de l’effacement. Le dessin est au cœur de sa pratique plastique et la littérature constitue chez lui comme une matière première, son matériau privilégié.

Il commence à se faire connaître en 2008 avec son « ommage » à La Recherche du temps perdu de Marcel Proust dont il a gommé l’œuvre suivant un protocole rigoureux à mesure d’une page par jour durant dix ans. Il expose son work in progress en 2010 à la galerie Yvon Lambert, en 2011 à la galerie du jour agnès b (Paris) et en Allemagne au Leoplold-Hoesch Museum. Parallèlement, il réalise plusieurs performances autour du poème de Mallarmé, Un coup de dés jamais n’abolira le Hasard, au Palais de Tokyo et dans le cadre de la FIAC parisienne en 2013. Il participe ensuite à de nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger, notamment au Musée Royal de Mariemont (2014), au MAC/VAL (2015), au Bury Art Museum en 2016 et à la Société de Bruxelles (2017 et 2019). La galerie C de Neuchâtel le présente en focus de Drawing Now 2016 à Paris. La même année, suite à deux résidences de création, l’une autour de Roland Barthes à La Petite Escalère et l’autre sur les pas de Baudelaire à l’île Maurice, une collaboration avec les éditions Dilecta donne lieu à une publication suivie de deux expositions personnelles. En 2019, Jérémie Bennequin présente pour la première fois une pièce vidéo à la galerie Martine Aboucaya. De nouveaux films seront notamment exposés au Château de Montsoreau - Musée d’Art Contemporain du Val de Loire en 2022.

Actuellement, Jérémie Bennequin poursuit son activité « scriptoclaste » et sa traversée singulière de la littérature le mène à la rencontre des œuvres cultes de Perec (La Disparition), Kerouac (Sur la route), Robbe-Grillet (Les Gommes) mais aussi des écrits sacrés de l’Ancien et du Nouveau Testament (Les Lamentations, La Genèse...). Triturant les textes, éprouvant leur texture, l’artiste génère des réalisations ambigües, au seuil du lisible et du visible.

Au croisement de l’écriture et des images, à la fois sensuelle et conceptuelle, l’œuvre de Jérémie Bennequin intègre des collections publiques et privées (FRAC Poitou-Charentes, Reiner Speck…) et donne lieu à des publications de livres d’artiste. Ses derniers ouvrages sont édités par Yvon Lambert (Le Hasard n’abolira jamais un coup de dés, 2014) et les Éditions Dilecta (Les Lesbiennes, 2016). Un nouvel opus (Les Ommes, 2022) vient de paraître chez Manuella éditions.

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